L’état des lieux de la santé mentale des jeunes

Les questions de santé mentale reviennent souvent chez les jeunes, et pour cause, car celle-ci n’est pas au beau fixe, alors voici un tour d’horizon de ce problème de plus en plus généralisé.

Les statistiques

Près d’un jeune sur trois (32%) dans la tranche 18-24 ans souffre d’un trouble de santé mentale en France, soit 11 points de plus que la moyenne nationale, et ce chiffre est en constante hausse.

Pire encore, 40% des moins de 25 ans rapportent un trouble anxieux généralisé, une proportion nettement supérieure à celle de l’ensemble des Français, et qui la aussi est toujours plus haut au fil des ans.

Parmi les 22-24 ans, 47% présentent des niveaux d’anxiété justifiant une évaluation psychiatrique, c’est la aussi quelque chose d’inquiétant et qui montre que la Génération Z est mentalement très perturbée.

Un peu plus d’un jeune sur cinq de moins de 25 ans déclare des symptômes de dépression modérément sévères ou sévères, la aussi, c’est un chiffre ahurissant, et qui bat tout les records en comparaison des époques précédentes.

20,8% des 18-24 ans étaient concernés par la dépression en 2021, contre 11,7% en 2017, soit une hausse très nette, et il est probable que ce score ait encore augmenté, nous attentons la mise a jour des chiffres.

9,5% des jeunes de 17 ans présentaient des symptômes anxio-dépressifs sévères en 2022, contre 4,5% en 2017, la aussi, c’est quasiment le double en seulement 4 ans, quelque chose d’inédit.

18% des jeunes de 17 ans ont eu des pensées suicidaires dans l’année, contre 11% en 2017, c’est décidemment quelque chose qui reflète le mal être des générations les plus jeunes.

Les recours aux urgences pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires sont en hausse constante depuis 2020, surtout chez les 18-24 ans, ce qui vient encore un peu plus ternir le tableau.

Sur la période 2019-2023, le nombre de jeunes traités par antidépresseurs a augmenté de 60%, et nous assistons même à une forte progression des hospitalisations pour gestes auto-infligés est observée chez les adolescentes et jeunes femmes.

Les principaux facteurs de fragilité

Deux jeunes sur trois estiment que la crise liée à la Covid-19 aura des conséquences négatives sur leur propre santé mentale, il y a clairement eu une bascule depuis les années Covid.

Les principaux freins à la consultation d’un psychologue sont le coût, la difficulté à se confier, la peur d’être jugé ou que l’entourage l’apprenne, d’ailleurs, de plus en plus de jeunes substituent le psychologue a Chat GPT.

Les jeunes sous-estiment l’impact positif des activités quotidiennes (sociales, sportives, loisirs) sur leur santé mentale, et passent malheureusement beaucoup trop de temps sur les réseaux sociaux enfermés chez eux.

L’isolement, notamment pour les 22-24 ans hors du foyer familial, accroît le risque de troubles anxieux et dépressifs, des habitudes de vie sont clairement à changer pour retrouver un meilleur état d’esprit.

Les initiatives et axes d’amélioration

La santé mentale est déclarée Grande cause nationale en France pour 2025, avec un accent sur la jeunesse, qui est clairement l’une des plus touchées, et il est fort probable que la baisse de natalité, actuellement en très forte baisse

Quatre objectifs prioritaires sont mis en avant, tout d’abord la déstigmatisation des troubles mentaux, c’est quelque chose qui ressort souvent sur Tiktok, qui a au moins cet effet positif.

Qui plus est, il y a la prévention et le repérage précoce par la sensibilisation et la formation, d’ailleurs, c’est quelque chose qui est clairement pris au sérieux par Emmanuel Macron.

C’est sans compter l’amélioration de l’accès aux soins partout en France, notamment via le doublement du nombre de maisons des adolescents (de 125 à 250 d’ici trois ans).

La Haute Autorité de santé a quant à elle adoptée un programme 2025-2030 pour améliorer le parcours de soins et la prise en charge des troubles les plus sévères, de nombreuses solutions sont donc en train d’être mises en oeuvre.

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