Les odeurs corporelles ne sont pas toutes les mêmes et n’ont pas la même intensité selon plusieurs facteurs, voici donc tout ce que vous devez savoir à ce sujet et dans les moindres détails.
Les bactéries et le microbiote cutané
Les bactéries naturellement présentes sur la peau décomposent la sueur en acides, responsables de l’odeur caractéristique, c’est le principal facteur de l’odeur corporel, d’où la raison pour laquelle elle est si forte lorsqu’il commence à faire très chaud.
Le type et la quantité de bactéries varient d’une personne à l’autre, influençant l’intensité et la nature de l’odeur, et si il existe de telles différences, c’est parce que la composition du microbiote (flore cutanée) est déterminée par la génétique et l’environnement.
La transpiration
La production de sueur (quantité, localisation) joue un rôle central dans l’odeur corporelle, car plus il y a de sueur, plus elle est disponible pour être dégradée par les bactéries, d’où le fait que certaines zones émettent plus d’odeur.
L’hyperhidrose (transpiration excessive) peut aussi favoriser l’apparition d’odeurs corporelles fortes, et c’est le type de glandes sudoripares (eccrines, apocrines) qui influence la nature de la sueur et donc l’odeur.
La génétique
Chaque individu possède une odeur unique due à son patrimoine génétique, d’où la différence entre différentes personnes et pour être plus précis, le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) conditionne partiellement la signature olfactive personnelle.
Certaines maladies génétiques rares (ex : triméthylaminurie) provoquent quant à elle des odeurs corporelles spécifiques.
Les hormones
Les changements hormonaux (puberté, grossesse, ménopause) modifient quant à eux la production et la composition de la sueur, ce qui va directement influencé les odeurs corporelles.
Le cycle menstruel influence aussi temporairement l’odeur corporelle chez la femme, et les hormones sexuelles jouent un rôle dans la spécificité de l’odeur, notamment comme potentiels phéromones.
L’alimentation
L’alimentation a aussi un très gros rôle dans l’odeur corporelle, certains aliments (ail, oignon, épices, alcool, viande rouge) libèrent des composés odorants évacués par la sueur et l’haleine.
Le régime alimentaire peut donc intensifier ou modifier l’odeur corporelle et chaque personne y réagit différemment selon sa sensibilité personnelle.
L’hygiène et le mode de vie
L’hygiène corporelle (fréquence de lavage, produits utilisés) limite la prolifération bactérienne et masque les odeurs, ce n’est pas un secret, mais chose moins connue, les vêtements synthétiques ou serrés favorisent la macération et la multiplication des bactéries.
Le sport, la profession, l’exposition à la chaleur ou au froid modifient aussi la transpiration et l’odeur.
Les facteurs émotionnels et environnementaux
Le stress, l’anxiété, la peur activent la transpiration et peuvent changer l’odeur corporelle, d’ailleurs, ils sont notamment responsables des mains moites et vous ne le savez peut-être pas, mais l’environnement (climat, pollution) influence aussi la sudation et la prolifération bactérienne.
Un autre facteur majeur est l’âge, l’odeur évolue de l’enfance à l’âge adulte, avec des pics à la puberté et des modifications chez les seniors, avant l’adolescence, elle est très faible.
Les maladies et médicaments
Certaines maladies (diabète, hyperthyroïdie, insuffisance hépatique ou rénale) provoquent des odeurs corporelles particulières, tout comme certains médicaments qui peuvent augmenter la transpiration ou libérer des composés odorants.
Et pour terminer, le cancer pourrait, dans certains cas, modifier l’odeur corporelle (recherche en cours).