L’enseignement numérique n’est plus l’avenir : c’est le présent.
De plus en plus d’étudiants, de professionnels et de candidats à des certifications officielles suivent des formations et passent des examens en format numérique, que ce soit à distance ou lors d’épreuves en présentiel réalisées sur ordinateur ou tablette.
Se pose alors une question centrale pour les personnes concernées : mon diplôme ou ma certification aura-t-il la même valeur si j’ai étudié et passé mes examens en format numérique ?
La réponse courte est oui — à condition que l’établissement garantisse des évaluations valides, sûres et vérifiables.
L’une des solutions qui rend cela possible est le proctoring (surveillance digitale des examens).
Dans cet article, nous verrons ce qui compte, ce que vous devriez exiger de votre établissement et quelles questions poser avant de vous inscrire ou de vous présenter à un examen.
Pourquoi le proctoring numérique est important (aujourd’hui plus que jamais)
Universités, environnements numériques de travail, écoles supérieures, centres de certification et organismes de formation doivent s’assurer que les examens reflètent réellement les compétences du candidat.
Sans contrôles appropriés, les examens en ligne peuvent être vulnérables à l’usurpation d’identité, à l’aide non autorisée, à l’utilisation d’appareils interdits ou à des manipulations de l’environnement d’examen.
Ces risques affectent directement la valeur du diplôme ou du certificat et, par extension, leur reconnaissance par les employeurs, les ordres professionnels et les autorités de régulation dans notre pays. Un proctoring bien conçu permet de :
- authentifier le candidat ;
- surveiller l’environnement et les actions pendant l’examen ;
- générer des preuves objectives (enregistrements, captures, logs) pour les audits et les recours ;
- assurer l’équité entre les candidats présents et ceux à distance.
Lorsque la surveillance digitale est mise en œuvre avec transparence et respect de la vie privée, elle renforce la confiance dans le processus d’évaluation et, par conséquent, la valeur du diplôme.
Ce qu’il faut exiger d’une solution de proctoring
Si vous suivez une formation ou souhaitez vous certifier, demandez à votre établissement de vous expliquer quelle solution il utilise et comment celle-ci protège la validité de l’examen, vos données personnelles et votre droit à une évaluation juste et accessible. Voici les critères essentiels adaptés au cadre français et européen :
1. Conformité juridique : RGPD, CNIL et règlementation accessibilité
Une solution doit respecter le RGPD et les exigences de la CNIL : traitements limités et légitimes des données, bases juridiques claires, droits d’accès/rectification/suppression, et désignation d’un Délégué à la Protection des Données (DPO) si nécessaire.
Pour l’accessibilité, il convient de prendre en compte la Loi n°2005-102 du 11 février 2005 (inclusion des personnes en situation de handicap) et les référentiels comme le RGAA. Demandez toujours la réalisation d’une EIVP (étude d’impact sur la vie privée) ou son équivalent.
2. Transparence et évaluations internes de confidentialité
Exigez de consulter les politiques de confidentialité et les résultats (ou un résumé) des évaluations d’impact.
Vous devez savoir qui peut accéder aux enregistrements, dans quel but et pendant combien de temps les données sont conservées.
3. Preuves objectives et rapports clairs
Les rapports doivent être compréhensibles et reproductibles : captures si nécessaire, journaux du navigateur, horodatages et, si des algorithmes/IA détectent des anomalies, il doit toujours exister une revue humaine accessible en cas de recours.
4. Intégration fluide avec les plateformes pédagogiques
En France, de nombreux établissements utilisent Moodle, les ENT locaux, Canvas ou Brightspace.
Un bon prestataire doit s’intégrer au LMS pour éviter les frictions techniques et garantir un déroulement transparent de l’épreuve pour les étudiants et les enseignants.
5. Flexibilité et modes de supervision
La solution doit supporter différents modes : supervision entièrement à distance, supervision en salle avec assistance digitale, caméras secondaires si besoin, et un processus de revue humaine lorsque des alertes automatiques apparaissent.
Elle doit également proposer des options adaptées aux événements de certification en présentiel et aux usages professionnels.
SMOWL : exemple pratique et pourquoi je le mentionne
Dans mon travail, j’ai eu l’occasion d’assister à une démonstration en direct de SMOWL, puis de tester l’expérience côté étudiant et d’échanger avec plusieurs collaborateurs de l’entreprise.
Cette expérience de première main m’a permis de constater que des solutions comme celle-ci peuvent contribuer à démocratiser l’accès à l’éducation et à restaurer le rôle ascenseur social des certifications — pour autant qu’elles soient mises en œuvre avec éthique et transparence.
C’est pourquoi, en citant SMOWL comme référence, je souligne qu’elle offre (ou du moins montre en démonstration) des garanties qu’il est légitime d’exiger : conformité aux standards de confidentialité, génération de preuves objectives, intégration avec des LMS comme Moodle et modes de supervision flexibles. Je ne mentionne pas un fournisseur pour le promouvoir sans raison ; je le prends comme exemple concret permettant aux lecteurs d’identifier les fonctionnalités et garanties à réclamer à leur établissement.
Autre illustration de l’adaptation de SMOWL à ce que j’évoque : l’an dernier, la solution a été utilisée lors du concours Sésame, avec des retours majoritairement positifs de la part des étudiants sur les réseaux.
Questions pratiques à poser à votre université, centre d’examen ou prestataire
Avant de vous inscrire ou de vous présenter à l’examen, obtenez des réponses claires à ces questions :
- Quel système de supervision utilisez-vous et qui le fournit ?
Demandez le nom du prestataire et sa politique de confidentialité.
- Où sont hébergés les enregistrements et combien de temps sont-ils conservés ?
Exigez un hébergement au sein de l’Union européenne et une durée de conservation justifiée.
- Quelles preuves le système génère-t-il et y a-t-il une revue humaine ?
Inclut-il des captures, des logs, des analyses automatisées et une supervision humaine pour les recours ?
- Comment sont gérées les adaptations liées au handicap ?
La réglementation d’accessibilité doit être respectée et des mesures raisonnables proposées (temps supplémentaire, aides techniques, etc.).
- Quelle est la procédure de recours ?
Demandez le processus détaillé et les délais de réponse.
- Le système s’intègre-t-il à mon LMS ou ENT ?
L’intégration réduit les incidents et facilite le jour de l’examen.
- Quelles options existe-t-il pour passer l’examen en présentiel si je le préfère ?
Renseignez-vous sur les alternatives en cas de problèmes techniques ou de préférence personnelle.
Si les réponses sont vagues, demandez : le protocole de protection des données du prestataire, le contact du DPO de l’établissement, la politique de recours et les mesures d’accessibilité.
Avantages pour les étudiants et le marché du travail
Un proctoring bien mis en œuvre apporte des bénéfices tangibles :
- un meilleur reconnaissance du diplôme ou certificat par les employeurs et ordres professionnels ;
- équité entre candidats en présentiel et à distance ;
- moins de litiges grâce à des preuves objectives et des procédures claires de révision ;
- préparation aux environnements professionnels numériques où les évaluations à distance sont fréquentes.
Dans les secteurs réglementés (santé, comptabilité, enseignement, etc.), ces garanties sont particulièrement appréciées.
Résumé pratique
Si vous envisagez d’étudier ou de vous certifier :
- renseignez-vous sur la supervision et exigez de la transparence ;
- demandez la documentation sur la confidentialité, la conservation des données et l’accessibilité (RGPD, CNIL, Loi handicap, RGAA) ;
- vérifiez quelles preuves le système collecte et comment fonctionne la revue humaine ;
- comparez les prestataires et demandez des exemples de bonnes pratiques et de cas d’usage.
Un système transparent, sécurisé et bien intégré protège non seulement votre vie privée, mais garantit aussi que votre diplôme ou certification ait une valeur réelle sur le marché. Des prestataires publics et procédurés — comme l’exemple concret que nous avons évoqué avec SMOWL — constituent des références utiles pour savoir quoi demander et à quoi vous attendre.

