Crédit Lombard et Holding : La Combinaison Gagnante

Cette combinaison est très peu connue du grand public, pourtant, elle offre de très nombreux avantages, alors sans plus attendre, voici tout ce que vous devez savoir à ce sujet et dans les moindres détails.

Comprendre ces notions

Le crédit lombard est un prêt garanti par des actifs financiers (actions, obligations, fonds, assurance-vie).

La holding est une société qui détient des participations dans d’autres entreprises, souvent utilisée pour structurer et optimiser un patrimoine.

La combinaison des deux permet d’accéder à des liquidités sans vendre ses investissements et d’utiliser la structure de la holding pour optimiser fiscalement et patrimonialement ses opérations.

Comment fonctionne le crédit lombard?

Première chose, la banque évalue la qualité, la liquidité et la diversification des titres mis en garantie, c’est ce qui lui permet de voir si le profil est sain et si le risque est suffisamment bas pour émettre ce type de crédit.

Le montant prêté varie généralement entre 50 % et 80 % de la valeur des actifs nantis, 50% pour des SCPI par exemple et 80% des actifs de type boursier sur des ETF majeurs.

Un système d’appel de marge protège la banque en cas de baisse de valeur du portefeuille, et l’emprunteur conserve la propriété des titres et continue à percevoir les revenus générés (dividendes, intérêts).

Le montage avec une holding

La holding peut recevoir un prêt en compte courant d’associé financé par un crédit lombard personnel, et la trésorerie ainsi obtenue peut être utilisée pour investir dans l’immobilier (SCI), financer des acquisitions ou d’autres projets.

Quant aux intérêts perçus sur le prêt en compte courant, ils sont fiscalisés, mais la structure permet d’optimiser la fiscalité globale (régime mère-fille, intégration fiscale).

Enfin, l’argent reste dans la sphère professionnelle, évitant la fiscalité sur les revenus personnels, qui sont très importants en France, et qui sont ainsi totalement évités.

Les avantages de la combinaison

Le premier et non des moindres, il permet un accès rapide à des liquidités sans vendre ses actifs financiers, donc sans déclencher d’imposition sur les plus-values, qui sont très élevées en France, même si la Flat Tax est venue soulager tout ça.

Il faut aussi prendre en compte l’effet de levier, car cela offre la possibilité d’investir dans des projets à forte valeur ajoutée (immobilier, rachat d’entreprise) en conservant ses placements.

Il y a évidemment l’aspect optimisation fiscale grâce à la structure de la holding (IS, régime mère-fille, report d’imposition), ainsi que la flexibilité d’utilisation des fonds pour divers projets (immobilier, start-up, allocation d’actifs), bien que pour les actifs les plus risqués, le crédit lombard nécessitera un nantissement d’actifs beaucoup plus lourd.

Enfin, il y a tout ce qui est lié à la conservation des revenus générés par les actifs nantis (dividendes, intérêts), qui permet de garder les avantages principaux de ces placements.

Les points de vigilance et risques

Evidemment, il y a aussi de sérieux inconvénients, à commencer par le risque de marché, comme une baisse de la valeur des actifs peut entraîner un appel de marge ou la vente forcée des titres, en période de crise, c’est quelque chose qui a de fortes probabilités de se produire.

Il faut aussi prendre en compte le coût du crédit car les intérêts du crédit lombard ne sont généralement pas déductibles du revenu personnel, mais peuvent l’être dans la holding selon la structuration.

Evidemment, il y a aussi tout ce qui relève de la complexité juridique et fiscale qui nécessite un accompagnement professionnel pour éviter les erreurs de montage et optimiser la fiscalité, au risque de le payer cher en cas d’erreur.

Et pour terminer, nous ne pouvions occulter la nécessité d’une gestion rigoureuse du risque et de la trésorerie de la holding, notamment pour éviter les appels de marge.

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