Emeis a connu une crise immense (sous le nom d’Orpea), mais a commencé a redresser la barre, alors qu’en est-il actuellement? C’est ce que nous allons voir dans cet article complet et détaillé.
La performance récente et dynamique du titre
L’action Emeis a bondi de +67% sur un an, +30% sur six mois, montrant une vraie reprise, bénéficiant d’un regain d’attractivité après la crise de 2022-2023, qui a vu un effondrement total du cous de son action.
Autre point très positif, Emeis affiche une croissance organique solide : +6,2% au T1 2025, et une hausse du taux d’occupation moyen (+2 points), le groupe semble donc reprendre le contrôle, même si la valorisation boursière reste encore très faible, étant a l’heure de rédaction de cet article de 1,88 milliard d’euros.
Les catalyseurs de croissance
Il y a tout d’abord la confirmation des objectifs de rentabilité pour 2025 (EBITDAR +15% à +18%), ainsi qu’un programme de cessions d’actifs : plus de 1 Md€ déjà signés, objectif 1,5 Md€ fin 2025 mais aussi un effet prix positif (+3,7% au T1 2025).
Il ne faut pas non plus son expansion internationale dynamique, notamment aux Pays-Bas, qui permet de ne plus dépendre uniquement du marché français pour le futur, qui pour l’instant est bien trop central.
Il y a aussi le renforcement des partenariats stratégiques et du réseau d’établissements qui pourraient lui permettre de passer un cap au niveau boursier et de retrouver sa valeur d’il y a quelques années.
Autre point qui lui donne un avenir radieux, la demande structurellement soutenue par le vieillissement de la population européenne devrait directement lui bénéficier, d’autant plus qu’il se positionne sur un marché porteur pour la prise en charge des seniors (+30% de plus de 75 ans attendus sur 10 ans).
Enfin, Emeis bénéficie d’un environnement favorable aux valeurs défensives en contexte de volatilité macroéconomique, qui devrait la aussi pousser sa valorisation dans les prochaines années.
Les risques et points de vigilance
Si Emeis a de solide atouts dans sa manche pour faire face à la suite, sa croissance organique limitée en France (+0,2% au T1 2025) montre certaines limitent, d’autant que la France, qui représente 41% du chiffre d’affaires, reste à la traîne, probablement de par le livre “Les Fossoyeurs” qui a entrainé une très mauvaise réputation pour les Ehpad.
ll faut aussi prendre en compte les incertitudes sur la capacité à maintenir la dynamique dans toutes les zones géographiques, ce qui est toujours compliquée pour les entreprises dans des zones qui ne sont pas encore bien connues par la pratique.
Il reste des cessions d’actifs à finaliser (encore 600 M€ prévus d’ici fin 2025), si l’objectif n’est pas réalisé, il y a de fortes chances que l’action en pâtisse sur le cours terme.