Il n’y a aucune certitude que la reconstitution de la vie de Joseph présentée dans de nombreux textes ait une quelconque véracité historique. Personnellement je dis que ça a été construit ad hoc et je ne suis pas le seul. La différence la plus frappante entre ces textes réside dans la citation obstinée d’un Giuseppe très avancé en âge. Et ici, l’intention des éditeurs est clairement démasquée : offrir une preuve supplémentaire que Jésus n’est pas le fils de Joseph. Meh.
Giuseppe. Je ne veux pas porter de jugement sur Giuseppe et sa vie. Pour sa part, Maria est un exemple, dans sa vie privée, un homme qui essayait de vivre parmi des difficultés et des problèmes de toutes sortes en faisant de son mieux. Lui aussi était un être humain. Quant à votre vie privée, eh bien, je dois dire que c’est votre affaire quoi qu’il en soit et je regrette que les représentations médiatiques donnent beaucoup de place aux ragots.
Ce que l’histoire, dans sa majorité, nous dit me suffit et plus que suffisant. La plupart des hommes, à sa place, auraient fait ce qu’il a fait à tout moment. Cette affirmation m’amène à dire que comme cela nous a été raconté dans les Apocryphes que j’ai utilisés, son histoire est passable, et d’ailleurs nous avons tous toujours espéré une fin heureuse. Même les films que Dieu regarde (c’est un euphémisme) ont tous une fin heureuse.
Tôt ou tard. Dans les bonnes choses, il y a toujours la certitude d’une fin heureuse. Les Évangiles apocryphes doivent être pris avec des pincettes. Je pense que tout le monde sait que les Évangiles, y compris les canoniques, sont une reconstitution des faits et je ne me lasserai jamais de le dire.
Cela n’affecte pas beaucoup la valeur du contenu. Mais certains Évangiles contiennent malheureusement des inventions. Il suffit de lire attentivement et d’analyser le texte et son contexte. Des vraisemblances de l’histoire, ajustées, construites, assaisonnées de fantaisie, de poésie et de pathétique.
Mais on ne peut pas les jeter, car c’est tout ce que nous avons. Nous pouvons, en bons chercheurs, obtenir une histoire passable, aussi proche que possible de la vie réelle, puis nous concentrer sur les domaines où la spiritualité entre en jeu. Je ne m’estime pas las du septicisme ambiant ni même de l’anticléricalisme militant, d’ailleurs, ma chaire n’est pas la plus adaptée pour exprimer des jugements, mais permettez-moi d’avoir mes idées. Je suis un « ami » convaincu du Christ.
J’observe le catholicisme, parfois comme un verre à moitié plein et d’autres fois comme un verre à moitié vide. Personnellement, je suis un admirateur de Giuseppe, comme je le suis des deux Giovanni. Maria est hors de cette mêlée. Elle est là, un cran plus haut, ou peut-être un kilomètre plus haut, ou mille milles plus haut. Je ne sais pas, tu le fais.
En fait, la tradition existait déjà depuis des temps immémoriaux selon laquelle une fille, en transition de l’adolescence à la femme, ne pouvait plus résider dans le Temple du Seigneur et on disait :
« Aujourd’hui, nous sommes réunis pour prendre une décision concernant la fille Marie. . Qu’allons-nous faire d’elle maintenant ? Il ne peut plus rester dans le Temple du Seigneur pour ne pas le contaminer !
Beaucoup se souvenaient du refus de Marie à la demande de mariage faite pour son fils par le prêtre Abiathar et, n’ayant pas d’autres solutions, ils dirent au Grand Prêtre :
« Toi qui as été choisi pour célébrer les rites à l’autel du Seigneur, entre dans le Saint de Saints, et priez pour elle. Demandez au Seigneur de vous montrer ses projets concernant la jeune fille et ce qu’Il vous montre concernant son avenir, nous le ferons. Amen”.
Sur les paroles du Conseil des Prêtres, des Anciens et des Scribes, le Grand Prêtre Zacharie, revêtit le manteau des douze cloches et les autres vêtements pour officier ce rite solennel, entra dans le Saint des Saints et pria pour Marie en invoquant la grâce de un signe du Seigneur.
Et le Seigneur a envoyé son signe. Un ange apparut à Zacharie et il lui dit quelle était sa volonté :
« Zacharie, Zacharie. Rassemblez tous les veufs et les célibataires du peuple. Envoyez des messagers et des hérauts dans tous les pays des tribus d’Israël, afin que tous, en deux jours, se rassemblent dans le Temple de l’Éternel. Il leur ordonne de porter leur propre bâton. Le Seigneur fera descendre sa grâce sur l’un d’eux avec un signe miraculeux, et Marie deviendra son épouse. Exécutez Zacharie, telle est la volonté du Seigneur. »
Zacharie sortit du Saint des Saints et annonça la volonté du Seigneur à tout le peuple.
Des hérauts furent envoyés dans toute la région de Judée. Ils ont rassemblé tous les célibataires. La trompette de l’Éternel sonnait dans les villages et dans les villes des enfants d’Israël, et tout le monde courait.
Et lorsque le peuple fut rassemblé dans la clairière devant le Temple, le prêtre Abiathar se leva de son siège et monta les plus hautes marches pour être mieux entendu de la foule rassemblée.
Dans la grande clairière, un grand silence attendait les paroles du prêtre :
« Enfants d’Israël, soyez attentifs aux paroles que je vais prononcer. Ce Temple a été construit par Salomon. Depuis lors, selon la tradition, depuis plus de cinquante générations, les filles des rois, des prophètes et des grands prêtres y ont été accueillies pour y être éduquées, et elles ont toutes grandi en méritant l’admiration pour leur sagesse et leur sainteté. Puis, ayant atteint l’âge requis par la loi, ils se marièrent, tout comme ceux qui les précédèrent. Dans leurs choix et dans leur vie, ils ont plu à Dieu.
Aujourd’hui, nous sommes réunis parce que aussi pour Marie, qui s’est consacrée au Seigneur, le temps est venu de plaire au Seigneur. Nous lui demanderons, selon le rituel que nous avons hérité des pères de nos pères, un signe pour accomplir sa volonté. Vous savez tous ce qu’Isaïe a dit dans son livre : « De la racine de Jessé naîtra une tige d’où poussera une branche.
L’esprit du Seigneur, sous l’apparence d’une colombe, reposera sur cette verge : Esprit d’intelligence et de sagesse, de sagesse et de force, Esprit de connaissance et de miséricorde, qui inondera le cœur de ses enfants de la crainte de Dieu. ” Avec cette prophétie annoncée par lui, il ordonna que tous les descendants célibataires de la famille de David, lorsque le Seigneur les appellerait, amèneraient leurs bâtons à l’autel du Temple, puis se soumettraient à sa volonté qui se manifesterait par un signe. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, en ce qui concerne Marie, dans le respect des lois du Seigneur et des traditions, à partir de sa réponse, nous pourrons savoir à qui elle doit être confiée et mariée.
Même Joseph le charpentier, veuf et père de enfants, a répondu à l’appel du Seigneur.
Il dépose les outils avec lesquels il travaillait et quitte son atelier pour rejoindre les autres appelés par le Temple. Tous ensemble, ils se présentèrent devant le Grand Prêtre, chacun portant son propre bâton.
La tradition voulait que l’on choisisse la tribu dont devait sortir l’élu.
Il fut tiré au sort par les prêtres. Parmi les douze tribus d’Israël, le choix se porta sur celle de Juda. Alors le prêtre dit aux hommes de la tribu :
« Demain, tous ceux de la tribu de Juda, veufs ou sans femme, viennent au Temple, chacun portant son bâton, afin que la volonté de l’Éternel soit faite. “.
Le lendemain, lorsque les hommes élus furent rassemblés dans le Temple, le prêtre prit leurs bâtons et entra dans le Sanctuaire.
Lorsqu’il eut fini la prière, il reprit les bâtons, sortit et les rendit à leurs propriétaires légitimes : Mais aucun signe n’apparut sur eux.
Restait un dernier bâton, celui de Joseph. Pendant que le Prêtre le remettait, une colombe blanche se posa sur le bras de Joseph, au grand étonnement de l’assistance et du Grand Prêtre.
Le Prêtre, surpris par ce signe soudain auquel il ne s’attendait pas, mais néanmoins heureux que le Seigneur ait manifesté sa volonté, dit à Joseph :
« Tu as été choisi par le Seigneur, notre Dieu, pour recevoir la Vierge Marie sous ta garde. .
Accueillez-la comme une future épouse, puisqu’elle vous est destinée par la volonté de Dieu,
au jour prescrit, elle vous sera unie en mariage, comme chacune des autres vierges avant elle a été donnée en mariage à des célibataires. ! Joseph, incrédule devant un tel sort, se moquait de lui-même en disant :
« Hommes d’Israël, j’ai déjà des fils et des filles, et je suis proche de la vieillesse, alors qu’elle est encore une fille ! Ne me demandez pas de devenir un objet de dérision devant les enfants d’Israël et ne laissez pas un sort aussi triste lui arriver !
Mais les prêtres n’écoutèrent pas ses raisons et lui dirent :
« Emmène Joseph avec toi, comme le Seigneur le veut, car de toute la tribu de Juda, tu es le seul à avoir été choisi pour cette tâche.
Craignez l’Éternel, votre Dieu et notre Dieu, et souvenez-vous de ce que Dieu a fait à Dathan, Abiron et Coré, lorsqu’ils ont disparu dans les gouffres de la terre à cause de leur rébellion alors qu’ils avaient été avertis. Craignez donc la colère de Dieu Joseph et accomplissez la volonté du Père céleste, afin que le même sort n’arrive pas dans votre maison, à vous et à votre famille.
Alors Joseph, plein d’effroi devant les paroles prononcées par le prêtre, emmena Marie en garde à vue, la conduisit chez lui et lui dit :
« Marie, je t’ai reçue du Temple du Seigneur et je te garderai. Selon sa volonté, tu deviendras mon épouse. Mais maintenant je dois te quitter. Je dois terminer quelques travaux, comme convenu, mais je reviendrai vers vous bientôt. Le Seigneur notre Dieu veillera sur toi. »
Les Prêtres du Temple se retrouvèrent un jour avec un problème à résoudre, ils tinrent conseil et discutèrent ainsi entre eux :
« Le Temple du Seigneur a besoin d’une nouvelle tente à tisser, mais seules des mains immaculées peuvent la tisser ».
Et le grand prêtre ordonna aux scribes du Temple :
« Nous appelons pour accomplir cet ouvrage des jeunes filles pures de la tribu de David ».
Les messagers des prêtres allèrent chercher et choisirent quelques jeunes filles parmi le peuple.
Le Grand Prêtre s’est également souvenu de la jeune fille Marie, qui était également de la tribu de David et qui était sans défaut aux yeux de Dieu et du peuple d’Israël.
Les messagers sont allés l’appeler aussi. Une fois qu’ils furent tous entrés dans le Temple du Seigneur, le Grand Prêtre parla de la tâche qui leur était assignée :
« Tirez au sort parmi vous qui filera l’or et l’amiante, qui filera le byssus et la soie, qui filera la jacinthe, qui filera l’écarlate et celui qui touchera la pourpre ».
Pour Mary, le destin a choisi que le vrai pourpre et l’écarlate tournent. Elle prit ces précieux tissus et rentra chez elle pour faire ce qui lui avait été demandé.
C’était l’époque où Hérode le Grand était roi de Judée et la gouvernait avec le consentement de Rome, et c’était aussi l’époque d’un prêtre nommé Zacharie, de la classe d’Abija.
Il avait pris pour épouse une femme de la lignée d’Aaron, appelée Elisabeth. Tous deux étaient des observateurs consciencieux des commandements et des préceptes du Seigneur, et étaient justes aux yeux de Dieu selon la charité et la justice.
Mais malgré leur dévouement, ils n’eurent pas d’enfants. Elizabeth était considérée comme stérile par tout le monde et leur âge avançait tellement que la vieillesse les approchait.
Ce jour-là, Zacharie était occupé aux fonctions sacerdotales dans le Temple devant Dieu, pendant la garde de sa classe. Il fut choisi, par le destin, selon la coutume du service sacerdotal, pour entrer dans le sanctuaire, le Saint des Saints, pour offrir de l’encens sur l’autel du Seigneur. Tout le monde se tenait dehors en prière au moment de l’offrande de l’encens, espérant un signe du Seigneur.
A l’intérieur du sanctuaire, un Ange du Seigneur apparaît à Zacharie. Il portait des robes blanches et se tenait majestueusement à droite de l’autel des parfums. Lorsqu’il le vit, Zacharie fut choqué et effrayé, mais l’Ange l’appela et lui dit :
« N’aie pas peur de moi, Zacharie. Je suis un messager du Seigneur et je suis venu vous dire que votre prière a été exaucée.
Votre femme Elizabeth tombera enceinte et donnera naissance à un fils que vous appellerez Jean. Ce sera pour vous une source de joie et d’exultation. Sachez aussi qu’il y en aura beaucoup, tant au ciel que sur terre, qui se réjouiront de sa naissance.
Il sera grand aux yeux du Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons enivrantes. Toutes les générations futures parleront de sa vie. Dès le sein de sa mère, il sera rempli du Saint-Esprit. L’Esprit de Vérité et de Justice avec lequel le Seigneur illumine le cœur et l’esprit des appelés.
Il ramènera beaucoup d’enfants d’Israël au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant lui avec l’esprit et la force d’Élie. Il le précédera pour ramener le cœur des pères aux enfants et les rebelles à la sagesse des justes, et pour préparer un peuple bien disposé au Seigneur ».
Zacharie, étonné et incrédule, dit à l’Ange :
« Seigneur, comment puis-je y participer ? Je suis vieux maintenant et ma femme vieillit. Comment pourra-t-elle concevoir un enfant ? L’ange lui répondit :
« Zacharie, Zacharie. Je suis Gabriel et je me tiens devant Dieu. J’ai été envoyé pour vous annoncer cette joyeuse nouvelle, ainsi qu’à votre épouse Elizabeth, mais vous doutez de la parole du Seigneur ! Voici, à partir de ce moment tu deviendras muet, et tu ne pourras plus parler jusqu’au jour où ces choses arriveront. Zacharie, tu n’as pas cru ce que je t’ai dit ; mais avec le temps, tout deviendra réalité. »
Les gens rassemblés pour la prière dans le Temple, à l’extérieur du sanctuaire, attendaient avec impatience la sortie de Zacharie et s’étonnaient qu’il s’attarde si longtemps à l’intérieur.
Ce fait inhabituel a créé une attente anxieuse dans le cœur des fidèles. Lorsque Zacharie quitta le Saint des Saints, il ne put leur parler. Ils comprirent à son expression qu’à l’intérieur du sanctuaire il avait eu une vision.
Il faisait des signes avec ses mains, mais il ne pouvait pas parler. C’est à partir de ce jour même que Zacharie devint muet et le resta pendant tout le temps que lui avait dit Gabriel, l’Ange du Seigneur.
Samuel le remplaça dans les fonctions du Temple, jusqu’au jour où Zacharie reprit la parole. Une fois sa période de service terminée, il rentra chez lui. Il ne pouvait même pas parler à sa femme.
À cette époque, Marie filait le pourpre et l’écarlate véritables. Il consacrait toutes les heures de la journée à ce travail. Elle voulait répondre à la demande que lui avaient faite les prêtres du Temple.
Une fois le moment propice de la grossesse passé, Elisabeth conçut un fils, mais elle se cacha du peuple d’Israël pendant cinq mois en disant :
« Voici, voici ce que l’Éternel a fait pour moi ces jours-ci. Il m’a regardé et a béni mon ventre, pour ôter ma honte et celle de mon mari devant les hommes. Béni soit le Seigneur. Amen”.
(Lc. 1-26,38; Mt. 1-18,25; Protoévangélique de Jacques le Mineur – Évangile du pseudo Matthieu – Évangile de l’enfance arménienne)
Lorsque arriva le sixième mois de grossesse d’Élisabeth, Dieu envoya l’archange Gabriel dans une ville de Galilée appelée Nazareth, où vivait Marie, la vierge fiancée à Joseph, de la maison de David.
Ce jour-là, Maria avait quitté la maison avec une cruche vers la sixième heure. Tandis qu’elle allait puiser de l’eau au puits, elle entendit une voix venant du ciel l’appelant :
« Salut à toi, pleine de grâce ! Lumière aux yeux du Seigneur. Le Seigneur est avec toi, béni entre toutes les femmes. »
En entendant cette voix, Maria regarda autour d’elle, mais ne vit pas d’où elle venait. Il était troublé dans son âme. Ressentant un tremblement de peur, elle rentra aussitôt à la maison. Elle posa le pichet et se remit à filer les tissus de la tente du Temple, assise sur son tabouret.
Dans le calme de sa maison, l’ange du Seigneur Gabriel lui apparut et lui dit :
« Salut à toi, plein de grâce, le Seigneur est avec toi. N’aie pas peur de moi Marie, je suis Gabriel, messager du Seigneur qui est au plus haut des cieux ».
Maria était profondément troublée dans son âme. Elle savait dans son cœur que le moment était venu pour que la volonté de Dieu s’accomplisse.
« Salut à toi Gabriele, à qui je dois ta visite. Le moment est-il peut-être venu pour l’appel du Seigneur ?
« Oui, Marie, ce sont les jours où se réalisent les desseins du Seigneur. Vous concevrez un fils par son testament !
En entendant ces mots, Maria fut très bouleversée. L’ange Gabriel lui dit encore :
« N’aie pas peur, Marie, d’accomplir la volonté du Père céleste. Vous concevrez dans le ventre de votre mère et vous donnerez naissance à un fils. Vous l’appellerez Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut.
Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, et il régnera pour toujours sur la maison de Jacob. Et son royaume ne finira jamais. »
En entendant les paroles de Gabriel, elle fut perplexe et demanda à nouveau :
« Aurai-je un fils par le Seigneur ? Vais-je accoucher comme toute femme accouche ?
Gabriel, le messager du Seigneur, répondit. “Ce n’est pas le cas, Maria. Vous serez enveloppé par la puissance du Seigneur, et l’être qui naîtra de vous sera appelé fils du Très-Haut. Il vient ramener les hommes sur le chemin du salut des péchés. »
Pour Marie, les paroles de l’ange Gabriel étaient difficiles à comprendre et c’est pourquoi elle demanda à nouveau : « Comment se fera-t-il que je tombe enceinte ? Je ne connais aucun homme !
L’ange lui répondit :
« Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Vous serez entouré de la puissance du Seigneur. Le fils qui naîtra de toi, également sacré, sera appelé Saint, Fils de Dieu, le Très-Haut, et le monde entier le saura. Elizabeth, votre parente, a conçu un fils dans sa vieillesse. Elle, qui était considérée comme stérile, est au sixième mois de sa grossesse. Rien n’est impossible avec Dieu.”
Maria était de plus en plus troublée et réalisait ce qui l’attendait. Alors elle prononça ces paroles :
« Je suis la servante du Seigneur et je m’incline devant sa volonté ; qu’il en soit fait de moi comme tu l’as dit, même si cela me paraît extraordinaire. Les merveilles dont vous parlez sont merveilleuses à raconter mais improbables dans la vie. »
Gabriele a répondu :
« Pourquoi es-tu si bouleversé ? Et pourquoi ton âme tremble-t-elle ? Souvenez-vous de Moïse, d’Abraham, de Jacob et des nombreux prophètes à qui Dieu a manifesté sa volonté. »
Ces paroles résonnèrent aux oreilles de Marie comme un reproche à son incrédulité, elle baissa la tête et dit :
« Qu’il se fasse selon ta parole et selon la volonté du Très-Haut ».
L’ange Gabriel, tel qu’il lui était apparu, disparut, et elle, Marie, acheva de travailler la pourpre et l’écarlate. Animée par une force nouvelle, elle les emmena au Temple.
Elle fut accueillie par le grand prêtre Zacharie. Voyant la beauté de son œuvre et l’éclat de son sourire, il la bénit, puis en extase il lui dit ces paroles prophétiques :
« Marie, le Seigneur Dieu a glorifié ton nom devant lui et tu seras bénie par toutes les générations de la monde.” La Terre. De toi viendra le salut du monde entier. Le Seigneur glorifiera ton saint nom de Mère de l’humanité.
C’était le quinzième jour de Nisan, le sixième jour du mois d’avril. Mercredi, à la troisième heure, la grossesse de Maria a commencé. Et c’est ainsi qu’est survenue la naissance de Jésus-Christ.
Puisque sa mère Marie était fiancée à Joseph, avant de commencer le mariage, elle s’est retrouvée enceinte grâce à la vertu du Saint-Esprit.
Joseph, son fiancé, était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer pour ne pas l’humilier devant le peuple, alors il pensa à la renvoyer en secret et à renoncer au mariage.
Alors qu’il réfléchissait à ces choses et qu’il n’avait pas encore décidé ce qu’il devait faire, un ange du Seigneur lui apparut en rêve et lui dit : « Joseph, Joseph, fils de David. N’ayez pas peur de prendre Marie pour épouse, car ce qui naîtra d’elle est l’œuvre du Saint-Esprit. Elle enfantera un fils et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sauvera effectivement les hommes de leurs péchés. C’est la volonté du Très-Haut !
Tout cela s’est produit pour que s’accomplisse ce qui avait été dit par le Seigneur par l’intermédiaire du prophète :
« La vierge concevra et enfantera un fils et lui donnera le nom d’Emmanuel : Dieu avec nous ».
À son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné et prit Marie dans sa maison comme épouse ; et il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle donne naissance à son fils ; qu’il a nommé Jésus.